Dominant la ville de Saint-Céré, le château de Saint-Laurent-les-Tours dresse ses tours et ses remparts vers le ciel. Durant huit siècles, le château appartint à la famille des Turenne qui en fit la deuxième forteresse de sa vicomté puis le château connût plusieurs propriétaires avant que Jean Lurçat n’en fasse l’acquisition sur un coup de foudre.
En 1941, Jean Lurçat est Lotois, participant activement à la lutte clandestine pour la liberté, ce sera son premier contact avec les Tours et le coup de foudre immédiat " Nom de Dieu ! Je veux crever si un jour c'est pas à moi".
Ce lieu étrange et austère, propice à la réflexion, deviendra pour l’artiste son déambulatoire, son champ de création et, comme il le reconnaîtra lui-même, un superbe instrument à la mesure de sa démesure : il nourrira la plupart de ses œuvres emblématiques, telles « le Chant du monde » ou « la Tapisserie de l’apocalypse ».
Jean Lurçat vivra dans son château jusqu’à sa mort en 1966, partageant son temps entre Paris et le Lot. Il nouera avec le lieu des relations sensibles. L’ensemble des pièces est imprégné de sa présence, des plantes volubiles montent à l’assaut de la cheminée du salon, plafonds et poutres se couvrent d’étoiles, de soleils, de lunes et de sarabandes colorées où se croisent animaux et personnages fabuleux tout droit sortis de l’imagination foisonnante de Lurçat. Son talent, son imagination, sa fantaisie éclate dans toute la maison, chaque pièce, chaque poutre, chaque pierre garde encore trace de la main de l'artiste
La personnalité des lieux et l'atmosphère de chaleur humaine qui ont ainsi été préservées entraînent le visiteur dans l'intimité du créateur.
Immersion sonore
Au cours de la visite, laissez vous guider par la voix de Jean Lurçat et de ses proches grâce à une mise en son inédite, réalisée par le studio Radio France.
© Adagp, Paris 2015